Au cours d’entretiens
avec des vieux militants anarchistes espagnols, soixante ans après
la révolution de 1936, un étudiant français a découvert
combien les notions de solidarité, de fédéralisme et
de pouvoir revenaient souvent dans leurs discours. Après avoir étudié
le mouvement espagnol de ses débuts à 1939, il pense pouvoir
conclure que 1 « la solidarité n’a rien de spécifique
au mouvement anarchiste, [pas plus que] le fédéralisme et
l’abolition du pouvoir. C’est l’interaction des trois
notions qui fait [sa] spécificité » et qui permet «
de décrire plus en détail ce qui se joue lorsque l’on
parle de respecter ou non l’adéquation entre les moyens et
les fins ». La structure en trinôme est souvent pratique pour
résumer une pensée ; lisant ces lignes, le parallèle
m’a sauté aux yeux avec les trois aspects classiques de la
pensée de Proudhon, mutualiste, fédéraliste, anarchiste.
Dans son article d’un précédent numéro de Réfractions,
Fawzia Tabgui 2 a présenté ce qu’elle voit comme «
une profonde évolution des vues [de Proudhon], le conduisant d’une
position anarchiste, déniant toute légitimité à
l’État, à une position fédéraliste, faisant
de l’autorité étatique l’une des conditions nécessaires
à la vie en société ». Pour Bernard Voyenne 3,
« le propre du fédéralisme proudhonien tient, précisément,
dans la récusation des cloisonnements d’école qui prétendent
séparer la politique du social, le juridique et l’économique,
le personnel et le collectif, “l’intérieur” et
“l’extérieur”... Ne pas sacrifier la liberté
à la justice, ni la spontanéité à l’organisation,
voilà le fond de sa philosophie ». Il estime ainsi qu’il
n’y a pas eu deux Proudhon, mais des discontinuités et des
convergences successives au cours de l’évolution de sa pensée.
Voyenne tient à mettre en évidence ce qu’il y a de novateur
dans le fédéralisme de Proudhon. J’essaierai ici d’examiner
comment cette notion s’est développée au sein du mouvement
anarchiste et au travers de ses expériences. On peut dire en effet
que le fédéralisme est constitutif de l’anarchisme depuis
la période de l’Association internationale des travailleurs,
puisque le courant anarchiste s’affirme là à travers
sa critique du centralisme et sa célébration de l’autonomie.
L’organisation
Le premier trinôme de Bakounine, c’est son Fédéralisme,
socialisme et antithéologisme. Dans cet ouvrage, il développe
le programme qu’il présenta à la Ligue de la Paix et
de la Liberté en 1867, et dont le refus fit passer définitivement
son auteur dans le camp de l’AIT. C’est dans ce programme, en
effet, qu’il proposait une rupture définitive avec les États
anciens et l’organisation de la société par le bas,
« la fédération libre des individus dans les communes,
des communes dans les provinces, des provinces dans les nations, enfin de
celles-ci dans les États-Unis de l’Europe d’abord et,
plus tard, du monde entier ».4 Il formulera plus tard la même
idée avec la notion d’« association libre des producteurs
libres ».
La grande invention des anarchistes et des syndicalistes révolutionnaires
a été d’adopter ce principe d’organisation sociale
dans les organisations mêmes du prolétariat. La première
CGT française,
la FORA argentine, la CNT espagnole se sont fondées sur cette même
articulation entre fédéralisme et autonomie : si l’un
des termes disparaît, l’autre est vidé de son sens.
« L’organisme syndical, écrit Emile Pouget en 1908 5,
est essentiellement fédéraliste. À la base, il y a
le syndicat qui est un agglomérat de travailleurs ; au second degré,
il y a la Fédération des syndicats et l’Union des syndicats
qui sont des agglomérats de syndicats ; puis, au troisième
et dernier degré, il y a la Confédération générale
du travail, qui est un agglomérat de fédérations et
d’unions de syndicats. À chaque degré, l’autonomie
de l’organisme est complète : les fédérations
et unions de syndicats sont autonomes dans la Confédération
; les syndicats sont autonomes dans les fédérations et unions
de syndicats ; les syndiqués sont autonomes dans les syndicats. »
La Federación Obrera Regional Argentina, dans son Pacte fédératif
adopté en 1904, ne dit pas autre chose : « La société
[ouvrière] est libre et autonome au sein de la fédération
locale, libre et autonome au sein de la fédération de district,
libre et autonome au sein de la fédération régionale.
»6 Les militants de la CNT espagnole parlent quant à eux avec
plus de lyrisme 7 : « Les vrais principes sont la pratique fédéraliste.
C’est l’autonomie dans tous les secteurs : chez l’individu,
principe social et biologique concret, dans le groupe, dans la fédération
locale, dans l’ensemble. C’est le principe de liberté
avec réciprocité et sa circulation dans toutes les directions,
non dans une direction unique. C’est la tolérance et l’esprit
de sacrifice... »
Déjà dans l’AIT, le conflit entre les partisans de Marx
et ceux de Bakounine, entre « centralistes » et « fédéralistes
», portait autant sur le projet social (l’émancipation
du prolétariat passant par la conquête du pouvoir politique
pour les premiers, par l’abolition de tout pouvoir politique pour
les seconds) que sur l’organisation de l’Internationale. Pour
les fédéralistes, le Conseil général n’est
pas un organe directeur mais un simple organe de coordination : «
L’autonomie et l’indépendance des fédérations
et sections ouvrières sont la première condition de l’émancipation
des travailleurs. »8 Après la scission de 1872, il se transforme
par conséquent en bureau fédéral, simple bureau de
correspondance au service des sections et fédérations, et
non plus le lieu où se forme et se décide la politique de
l’organisation, comme au temps de Marx et du Conseil général
londonien.9 Quelque centraux qu’aient été l’influence
et le rôle de la Fédération jurassienne, elle a toujours
joué franc jeu lorsqu’elle était chargée du bureau
fédéral de l’AIT fédéraliste, se bornant
à servir de boîte aux lettres et de caisse de résonance
pour les différentes sections.
« Ici résident, écrit Claude Parisse en se référant
à une réalité plus récente 10, l’originalité
et le paradoxe de la pensée libertaire : l’unité des
anarchistes repose sur la reconnaissance commune de l’autonomie de
chacun, individu ou groupe, non pas d’abord leur autonomie idéologique
mais, plus profondément et de façon infiniment plus réaliste,
l’autonomie qui tient à leur réalité sociale,
aux modalités particulières du lieu et de l’activité
sociale qui les constituent. »
Centralisme et fédéralisme
À principes constants, l’histoire du mouvement anarchiste et
syndicaliste révolutionnaire reste traversée par des débats,
des tensions, des affrontements, des expériences heureuses ou malheureuses.
Mais elle connaît des périodes d’affirmation, où
la propagande par l’écrit se fait aussi radicale que l’action
directe.
« Le fédéralisme est un mode de vie, déclarent
fièrement des syndicalistes suisses en 1910.11 [...] Pour nous, qui
croyons à l’expérience, toute centralisation asservit
les hommes, comprime l’essor, enraye la capacité, l’initiative,
crée finalement l’impuissance et l’infériorité
des masses.[...] Le fédéralisme assurera la géographie
de l’avenir. »
C’est le fédéralisme – entendu comme « union,
alliance libre ; il ne peut s’admettre dans le sens de subordination
des individus et des groupes » – qui est l’antonyme de
la centralisation, et non pas la décentralisation.
L’expérience que mettent en avant ces syndicalistes s’inspire
sans doute des Bourses du travail françaises, ces « institutions
de combat et d’attente dont Pelloutier ambitionnait de faire à
la fois le levier de la transformation sociale et la maquette de l’économie
future », selon l’heureuse expression de Bernard Voyenne.12
Avec leurs offices de placement et de statistique du travail, leurs allocations
de chômage et leurs secours de route, leurs débats et leurs
conférences, elles ont été un modèle de fédéralisme
concret, tant dans leur esprit que dans leur pratique quotidienne : un modèle
« à la fois local et professionnel, où mineurs, employés
de bureaux, typographes, sociétés de musique, groupes divers
(espérantistes, antimilitaristes, végétariens, etc.)
ont pu confronter et reconnaître leurs différences pour faire
naître un projet commun extrêmement riche, enraciné dans
de très vastes secteurs de la population ouvrière ».13
Dans le système du salariat et de l’État, les Bourses
du travail sont parvenues à conserver pour un temps leur autonomie
et leur gestion basée sur la mutualité, jusqu’à
ce que l’institutionnalisation du syndicalisme ne prenne le dessus
et ne vide de leur sens les noms des confédérations ouvrières.
Dans le système de la domination apparaissent périodiquement
des espaces de liberté, de résistance et d’utopie où
les mêmes soucis d’autonomie, d’entraide et de fédéralisme
se font jour. On sait bien que ce ne sont pas des « zones autonomes
temporaires » ou des ‘bolo
’bolo 14 qui aboliront le pouvoir politique et économique de
par leur seule existence, mais on peut rêver d’y voir une forme
contemporaine, moderne, du projet des Bourses du travail. Les réseaux
d’échanges culturels, économiques, politiques mis en
pratique hors des circuits officiels par squatters urbains, associations
de commerce équitable, groupes de musique, voyageurs de la Toile
ou manifestants de Gênes et d’ailleurs, voire par des syndicats
autogestionnaires, témoignent d’un désir balbutiant
de fédéralisme de type libertaire, donc autonome et solidaire,
contre la centralisation de l’argent et du pouvoir qui se pare du
nom de mondialisation.
Les communes et l’État
Détour. Lorsque M. de Tocqueville revient d’Amérique,
en 1832, il commence sa présentation de la démocratie américaine
en exposant le principe de la souveraineté du peuple et le système
communal qui en découle, dont il relève les contradictions
15 : « Parmi toutes les libertés, écrit-il, celles des
communes, qui s’établit si difficilement, est aussi la plus
exposée aux invasions du pouvoir. Livrées à elles-mêmes,
les institutions communales ne sauraient guère lutter contre un gouvernement
entreprenant et fort. »
Quelque quarante ans plus tard, la brève et flamboyante histoire
de la Commune de Paris et des communes de province confirme en effet l’hypothèse
de Tocqueville, mais montre aussi quel potentiel de révolte et d’insurrection
réside dans les communes, de quelle charge émotionnelle et
imaginaire elles sont porteuses. Malgré l’échec et la
répression qui s’ensuivit, les dix semaines allant de la proclamation
de la Commune de Paris, le 18 mars 1871, au triomphe de Thiers le 26 mai
ont marqué durablement la culture politique du mouvement ouvrier,
plus qu’aucun événement antérieur ne l’avait
fait.
Comme en témoignent les brochures publiées par Marx et Bakounine,
les rapports entre commune, État et révolution ont très
vite été au cœur des débats. Au congrès
de la Fédération jurassienne de 1878, Kropotkine, récusant
l’idée de la participation politique au sens étroit
dont rêvent d’autres délégués, estime que
la commune est un terrain d’intervention privilégié
pour les révolutionnaires 16 :
« Les États vont fatalement vers leur chute, pour faire place
aux communes libres et librement fédérées... C’est
dans la commune et dans l’immense variété des questions
d’intérêt communal que nous trouverons le champ le plus
propice pour la propagande théorique et pour la réalisation
insurrectionnelle de nos idées collectivistes et anarchistes. »
Rappelons ici que la discussion a lieu en Suisse, et que les remarques de
Tocqueville concernaient les États-Unis : cela revêt une importance
clef, largement oubliée dans les discussions actuelles sur le municipalisme
au sein du mouvement anarchiste.
En effet, dans des États fédéraux comme la Suisse ou
les États-Unis, les communes ont un statut fort différent
de celui qu’elles ont dans des États centralisés. En
Bolivie, il y a aujourd’hui 311 communes sur un territoire d’un
million de kilomètres carrés, moins que dans le canton de
Vaud qui a quelque 380 communes pour 3 200 km2, et il n’y a qu’une
dizaine d’années que les communes boliviennes ont obtenu un
budget qu’elles gèrent elles-mêmes. En Suisse en revanche,
la commune est censée être la cellule de base de l’édifice
fédéraliste, mais son autonomie fiscale, économique,
politique et culturelle tend à diminuer au profit d’un contrôle
de plus en plus important des niveaux supérieurs, canton et Confédération,
ainsi qu’en raison de la désagrégation de la vie associative
en son sein. En France, la capacité financière des municipalités
dépend largement des subsides qui leur sont versés par l’État,
tout comme leur capacité politique dépend des pouvoirs qui
leur sont concédés par l’État 17, qui a lui-même
échafaudé les lois dites de décentralisation.
Dans la tendance à la décentralisation qui est aujourd’hui
de bon ton pour « décongestionner » les appareils d’État
comme les grandes entreprises, les statuts dits d’« autonomie
» accordés à des régions par des États-nations
signent souvent l’arrêt de mort de la solidarité entre
elles et aggravent les divisions fallacieuses. Les prolétaires se
pensent flamands ou wallons, catalans ou basques, se reconnaissant, hélas,
dans les pièges racistes que leur tendent les politiciens, pour prendre
des exemples récents et proches de pays ayant instauré «
par le haut » une structure prétendument fédéraliste.
Avant le référendum d’octobre 2001 introduisant dans
la constitution italienne une certaine dose de fédéralisme,
la Federazione dei Comunisti Anarchici a relevé le caractère
fallacieux de cette mesure 18 : « Le fédéralisme proposé
n’est pas régi par la solidarité : il se base sur la
délégation à des institutions locales, qui toucheront
les ressources produites sur le territoire, alimentant ainsi les inégalités
pour parvenir à une meilleure domination du capital sur le travail
et briser la solidarité entre les exploités... Dans la vision
libertaire, le fédéralisme est solidaire et permet la redistribution
des ressources entre régions riches et régions pauvres. Le
principe de subsidiarité verticale, entre les institutions, rendra
encore plus difficile l’incidence sur les structures de gouvernement...
Dans l’acception libertaire, la subsidiarité au niveau institutionnel
correspond à la coopération entre les divers niveaux, avec
à la base des structures d’assemblées et de participation
de tous à la gestion de la politique, structures qui se fondent sur
l’autogestion et le refus de la délégation électorale.
Le principe de subsidiarité horizontal sert à démanteler
les services publics, à produire de nouvelles possibilités
de gains pour les entrepreneurs... Dans sa version libertaire, c’est
un instrument d’autogestion et de participation. »
Lorsqu’une population s’organise pour résister, pour
surmonter une crise, ce sont des formes fédéralistes qui apparaissent
spontanément. Les assemblées de quartier en Argentine, les
organisations villageoises au Chiapas ont réinventé récemment
des modes de fonctionnement libertaires : décisions prises par l’ensemble
de la communauté, mandats impératifs, délégués
révocables, démocratie interne. Face au pouvoir de l’État
et de l’argent, face aux forces politiques qui rêvent d’en
usurper la représentation, leur force réside dans leur projet
social et dans leur coopération horizontale, dans l’espoir
et le courage qu’elles diffusent, quelles que soient leurs chances
de succès. Jamais des mesures de décentralisation décrétées
par le haut ne donneront une telle autonomie aux associations, aux communes
ou aux régions.
Fédérons nos énergies !
On l’aura compris, le terme de fédéralisme recouvre
des réalités très différentes, même quand
on y accole le qualificatif de libertaire ; les articles de cette revue
l’attestent. J’ai voulu retrouver ici, malgré quelques
détours, les valeurs positives que la tradition anarchiste lui a
attribuées.
La raison n’en est pas seulement historique ou théorique. Depuis
quelques années, les anarchistes ont retrouvé une visibilité,
dans la plupart des régions du monde, qu’ils n’avaient
plus eue depuis une génération au moins. Et cela ne tient
pas seulement à l’attrait que peut exercer l’anarchisme
sur les floués du bolchevisme ou les floués de la mondialisation.
Au fur et à mesure que se multipliaient les organisations et les
sigles, on a aussi entendu nombre de propositions et tentatives d’unification,
de cohésion, de regroupement des libertaires, que cela soit lors
des grands rendez-vous dans les villes où se réunissent les
maîtres autoproclamés du monde ou de rencontres plus modestes
entre des personnes et des groupes dans des auberges de campagne, ou encore
dans les innombrables réseaux de groupes dits affinitaires.
Quelle est cette unité fédérée à laquelle
tendent enfin nombre d’anarchistes ? Selon Claude Parisse 19, elle
« consiste très exactement à reconnaître et à
faire vivre la diversité et l’autonomie des formes de lutte,
des regroupements ou des actions individuelles, bref la diversité
de la vie réelle opposée à l’unification factice
des partis, des États, des églises, des sectes ou du spectacle
mis en scène par les mass média ». Lorsque le mouvement
anarchiste français s’est marginalisé après la
Deuxième Guerre mondiale, « loin de toute insertion sociale[...],
“l’affinité” est devenue purement idéologique
et le “fédéralisme”, de vaste processus social
qu’il était dans le syndicalisme et la pensée initiale
du mouvement libertaire, s’est transformé en notion organisationnelle,
magique et obscure, objet d’interminables discussions, chargée
de régler – fédéralisme du pauvre – les
seules relations des quelques dizaines de groupes anarchistes que comptait
alors le pays ».
Ce n’est évidemment plus ce qui est recherché aujourd’hui.
Pour qu’un autre monde soit possible, il a besoin des propositions
subversives, impertinentes, radicales, émerveillées avancées
par tous les peuples de l’anarchie. C’est bien ces propositions,
ces passions et ces énergies qu’il nous faut fédérer,
si nous voulons devenir un levier de la transformation sociale et une maquette
de l’économie future.
Marianne Enckell
Merci à Alain P., à Yvan D. et aux rédacteurs pour leurs informations et leurs interventions sur ce texte.
1. François Candebat, les Notions de solidarité, de fédéralisme
et de pouvoir à travers une lecture du mouvement anarchiste espagnol
de ses origines à 1939. Maîtrise d’histoire contemporaine,
université de Toulouse-Le Mirail, 1997, p. 186.
2. Fawzia Tabgui, « De l’anarchisme au fédéralisme
», Réfractions, n° 6, 2000, p. 49.
3. Bernard Voyenne, « Le fédéralisme de Proudhon »,
Actualité de Proudhon, Bruxelles, 1967, p. 143.
4. Michel Bakounine, Œuvres complètes, tome I, Paris, 1895,
pp. 55-56.
5. Émile Pouget, la Confédération générale
du travail, Paris, rééd., CNT, 1997, p. 137.
6. Diego Abad de Santillán, La FORA, ideología y trayectoria,
Buenos Aires, 1971, p. 118.
7. José Peirats, La práctica federalista como verdadera afirmación
de principios, Paris, 1964.
8. Résolutions du Congrès de Saint-Imier, septembre 1872.
9. Sur cette histoire, voir les chapitres sur l’AIT dans De l’Histoire
du mouvement ouvrier révolutionnaire, Paris, CNT et Nautilus, 2001.
10. Claude Parisse, les Anarchistes et l’Organisation, Lyon, ACL,
1989, p. 12.
11. Un groupe de syndicalistes [Jean Wintsch], Centralisme et fédéralisme,
Lausanne, 1910.
12. B. Voyenne, Histoire de l’idée fédéraliste,
III : Les lignées proudhoniennes, Paris, Presses d’Europe,
1981, p. 111.
13. Parisse, op. cit., p. 15.
14. Voir Hakim Bey, TAZ, zones autonomes temporaires, Nîmes, L’Éclat,
1997, et <http://www. lyber-eclat.net/lyber/taz.html>; P.M., ‘bolo’bolo,
Nîmes, L’Éclat, 1998, et <http://www.lyber-eclat.net/lyber/bolo/bolo.html>.
15. Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1835),
rééd., Paris, Garnier Flammarion, 1980, p. 123.
16. L’Avant-Garde, La Chaux-de-Fonds, n° 32 à 34, août-septembre
1878.
17. Voir les exemples que donne Paul Boino, « Municipalisme et communalisme
», in le Quartier, la Commune, la Ville, Paris et Bruxelles, Monde
libertaire et Alternative libertaire, 2001, pp. 22-23. Ainsi qu’Amedeo
Bertolo, « La mauvaise herbe subversive », Interrogations sur
l’autogestion, Lyon, ACL, 1986.
19. Parisse, op. cit.,
pp. 14, 17.
18. FdCA, « Contro il falso federalismo », a-infos, 3 octobre
2001, http://www.ainfos.ca/org