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I - Bakounine et Proudhon Vraisemblablement Bakounine n'a jamais eu le temps ni la volonté
de lire directement ou de façon approfondie Spinoza. Il
le connaît cependant. Il le cite parfois, et ses textes
les plus philosophiques ne sont pas sans être marqués
par l'influence de ce philosophe. Chez Bakounine, on peut ainsi
distinguer au moins deux appréhensions de Spinoza. " La nature c'est la somme des transformations réelles qui se produisent et se reproduisent incessamment en son sein [...]. Appelez cela Dieu, l'Absolu, si cela vous amuse, peu m'importe, pourvu que vous ne donniez à ce Dieu d'autres sens que celui que je viens de préciser : celui de la combinaison universelle, naturelle, nécessaire et réelle, mais nullement prédéterminée, ni préconçue, ni prévue, de cette infinité d'actions et de réactions particulières que toutes les choses réellement existantes exercent incessamment les unes sur les autres. " 5 La seconde référence, sans doute influencée par la lecture de Proudhon, est tardive, explicite et fort |