Entrez! En mai 68, lectrice, lecteur, étiez-vous seulement nés ? L’histoire de l’anarchisme ne commence pas dans l’insurrection étudiante et les grèves ouvrières de ce printemps-là, mais un siècle plus tôt, lorsque les ouvriers d’Europe et d’Amérique créaient leurs premières organisations, leurs premiers syndicats. Ou quand Proudhon revendiquait le mot : « Si c’est votre ordre qui règne, alors, oui, je suis anarchiste ! » Les anarchistes aiment se raconter des légendes, s’inventer des ancêtres et des héros. Il n’y a pas de mal à ça : sans dieu ni maître, le culte de saint Durruti, des saintes Louise et Emma, voire de saint Ravachol ne fait guère de dégâts, leur geste finit en chansons ou en T-shirts. Mais l’histoire de l’anarchisme est une histoire d’hommes et de femmes en lutte, avides de savoir et de changement social, de culture et d’idéal. C’est aussi une histoire d’erreurs et d’échecs, de confrontations et de succès, et d’une volonté qui n’est jamais abattue. Être exploité ou opprimé ne suffit pas à faire des anarchistes, il faut vouloir en finir avec la domination et porter en son cœur un monde nouveau. L’histoire des anarchistes est largement absente des manuels et n’a percé dans le monde universitaire que depuis peu. Les lignes qui suivent donnent un aperçu, quelques bribes, des lignes de force, scandées par des chansons.
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La liberté
Je ne suis
vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes
et femmes, sont également libres. La liberté Michel Bakounine |
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La passion de la liberté, | Amedeo Bertolo | |
Une liberté, | Alain Thévenet | |
La servitude volontaire, | Xavier Bekaert | |
Les li-li, les bo-bo et Kropotkine, | Monique Boireau-Rouillé | |
Le pouvoir
Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré,
réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré,
commandé, par des êtres qui n’ont ni le titre, ni la science, ni la vertu...
Être gouverné, c’est être, à chaque opération, à chaque transaction, à
chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté,
cotisé, patenté, licencié, autorisé, apostillé, admonesté, empêché, réformé,
redressé, corrigé. C’est, sous prétexte d’utilité publique, et au nom de
l’intérêt général, être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité,
monopolisé, concussionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre
résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé,
traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé,
mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble,
joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice,
voilà sa morale ! |
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Du pouvoir politique, | Eduardo Colombo | |
Bakounine, lÉtat et lÉglise, | René Berthier | |
La délégation de pouvoir, | Monique Boireau-Rouillév | |
Le vote et le suffrage universel, | Eduardo Colombo | |
Le droit, | Jean-Jacques Gandini |
Lanarchie Propriété individuelle et pouvoir politique sont deux
maillons de la chaîne qui rend esclave l’humanité ; |
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Une brève histoire de l'anarchisme | Marianne Enckell | |
Anarchie et anarchisme, | Eduardo Colombo | |
Du syndicalisme
révolutionnaire et de lanarchosyndicalisme, |
Jacques Toublet | |
Bref voyage dans léconomie qui nexiste pas, | Luciano Lanza | |
La propriété, | Alain Perrinjaquet | |
Léducation intégrale, | Héloïsa Castellanos | |
Léducation libertaire, | Hugues Lenoir | |
Dieu | André Bernard | |
Anarchisme et marxisme, | Miguel Chueca | |
Les luttes
Le caractère de la manifestation
impliquait le port du drapeau noir, drapeau de la misère et drapeau des
grèves, plutôt que le port du drapeau rouge, cloué sur les tombes de la
Commune. |
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La révolution | René Furth | |
La grève générale, | Daniel Colson | |
Laction directe, | Daniel Colson | |
Les actions directes dites non violentes, | François Sébastianoff | |
La désobéissance civile, | Xavier Bekaert | |
Les collectivités dans la Révolution espagnole de 36, |
Frédéric Goldbronn, Frank Mintz |
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Mujeres Libres, 102, | Miguel Chueca | |
Sorganiser
Aussi bien dans les petites que dans les
grandes communautés, la désorganisation est l’origine et |
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Alternative libertaire, | Édith Soboul | |
La Confédération nationale du travail, | Yves Peyraut | |
La CNT-AIT, La Fédération anarchiste, | Laurent Fouillard | |
LOrganisation communiste libertaire, | Jean-Pierre Duteuil | |
Comment sorganiser ? | Mimmo Pucciarelli | |
LEspace autogéré à Lausanne, | Roger Bidon | |
Manières de vivre
Ne sacrifiez point le bien présent au bien à
venir. Jouissez du moment, évitez toute association de mariage ou d’intérêt
qui ne contenterait pas vos passions dès l’instant même. Pourquoi
travailleriez-vous pour le bien à venir, puisqu’il surpassera vos vœux, et
que vous n’aurez dans l’ordre combiné qu’un seul déplaisir, ce sera de ne
pouvoir doubler la longueur des jours, afin de suffire au cercle immense de
jouissances que vous aurez à parcourir ? |
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L’écologie, | Alain Thévenet | |
Lagriculture, | Jean-Pierre Tertrais | |
Projet déconomie socialiste libertaire :léconomie participative, | Miguel Chueca | |
Lart et linventivité, | Philippe Garnier | |
Lespéranto, | Yves Peyraut | |
La libre disposition de son corps, | Marcel Viaud | |
Les stérilisés de Bordeaux, | Marc Prévôtel | |
Lutopie de lamour libre, | J. M. Carvalho Ferreira | |
La laïcité, | Jean-Jacques Rondeau | |
Un Africain face à lanarchisme, lanarchisme face à un Africain, |
Pierre Sommermeyer | |
Les livres, |