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La coopération vue par les autres écoles socialistes

Lassalle (1825-1864)

à la fois disciple de Louis Blanc et de Buchez, joua dans une certaine mesure, auprès du prolétariat allemand, le rôle d’Owen en Angleterre. Mais constatant que les salariés ne pourraient jamais à eux seuls, rassembler les capitaux nécessaires, il demande à l’Etat de les leur prêter. Pour lui, il n’y a pas d’incompatibilité entre le principe de self-help et l’aide publique : " il est faux qu’en donnant à un homme une échelle ou une corde, je l’empêche de monter à la tour par ses propres efforts,"

Marx. Engels et l’Internationale.} =} Il est inutile d’y revenir, se reporter au début de notre exposé.

Lénine,(1870-1924)

reprend les vues de Marx sur les coopératives, il les considère (pour l’époque) comme des éléments non capitalistes au sein du capitalisme. En 1918, il déclare que "les coopératives étaient l’unique organisme de tout le régime capitaliste qui fût bon et qu’il fallait les conserver, et les conserver absolument et à tout prix" , et en 1923, il ajoute qu’un "régime de coopérateurs hautement cultivés, quand les moyens de production seront devenus propriété commune et que le prolétariat aura triomphé de la bourgeoisie, voilà le Socialisme !" C’est ce qu’il dit aussi dans un article de la Pravda du 26 mai de la même année, " Chez nous, du moment que le pouvoir politique est entre les mains de la classe ouvrière et que ce pouvoir possède tous les moyens de production, la tâche qui nous reste à accomplir est d’attirer la population à la coopération et alors de soi-même, sera atteint le but de ce socialisme qui provoquait les moqueries légitimes, les sourires, le dédain des hommes,"

La constitution de l’U, R, S, S, du 5 décembre 1936 déclare dans son article 5 :"la propriété socialiste en U, R, S. S, revêt soit la forme de la propriété d’Etat (bien du peuple tout entier), soit la forme de propriété kolkhozienne et de propriété coopérative (propriété des Unions Coopératives),

La planification soviétique introduisit dans l’organisation centrale des coopératives( Centrosoyus) 7 membres désignés par les Soviets, soit la majorité au sein du conseil d’administration du Centrosoyus,

De Paepe

,jarouche partisan du collectivisme, pense que si celui-ci implique nécessairement la propriété collective des principaux moyens de production, il n’implique pas nécessairement une administration centralisée des activités économiques.
De Paepe propose donc un programme d’exploitat:ion du sol par des coopératives dans le cadre d’une planification souple de 1.’Etat. La coopération est par conséquent une pièce maîtresse du collectivisme.

Penty et le socialisme de Guilde,

L’enthousiasme pour les coopératives ouvrières dé production, fortifié par les souvenirs d’un Moyen-Age idéalisé, devait conduire Penty à vouloir restaurer "le système des guildes". Penty faisait du corporatisme un socialisme particulier : les seuls ouvriers représentés par leurs syndicats auraient géré chaque branche de l’économie, coristituant ainsi autant de guildes,

G.D.H. Cole

fut séduit aussi par le socialisme de guilde qui , chez lui, se résout en un plan d’extension progressive de la démocratie au sein. de la production, Contrairement à Penty, il ne remet pas en cause le pouvoir des -consommateurs, mais demande qu’un certain nombre de. sièges soient réservés dans les conseils à des représentants du personnel.

Milhaud

établit l’impossibilité d’étudier la doctrine coopérativiste en vase clos, en dehors des autres aspects de l’économie collective. I1 s’intéressa surtout au municipalisme et aux services publics, devançant ainsi Lavergne.