Un lieu mythique et problématique, La Vieille Taupe

Aujourd’hui, septembre 2016

Ce texte a été écris en 2002-2003 sous un format html, puis bien plus tard l’ensemble du site est passé sous format spip. Des liens ont disparu.

A la relecture je trouve ce texte assez maladroit même si je n’en retire rien pour autant.
La question qui m’intéresse est pourquoi, comment le négationnisme dit d’ultra gauche a t il été rendu possible ? Pour moi aujourd’hui tout commence - pour comprendre - avec le retrait d’Ida Mett de la Révolution prolétarienne avant la guerre de 39/45. Le curieux opuscule de Berneri sur les juifs pose aussi problème. Il faudra revenir la dessus.

Pierre

A propos d’un glissement :

Pour ceux de ma génération, la librairie "la Vieille Taupe" était le lieu, le seul lieu à Paris où nous pouvions trouver cette littérature marxiste anti-stalinienne.
Voici quelques textes écrits par ceux qui participèrent à son histoire. Le fondateur et animateur, Pierre Guillaume dont on abordera la trajectoire plus loin, évoque icice qui entoura la naissance et la vie de cette librairie.

Le site d’où vient ce fichier étant sous le coup de poursuites judiciaires du fait de son contenu révisionniste, j’ai fait sauter le lien. Il y a des solidarités qui sont des complicités. Ce ne peut être le cas ici. (15/03/05)

A propos de ces mêmes événements voici des écrits théoriques intéressants même si peu digestes, édités dans les années 80 par une (?) personne issue du "Mouvement communiste" dans la revue "La banquise". Il est remarquable qu’a aucun moment dans son texte P.G. ne fasse mention de ces personnes.
A propos de cette revue, il faut se reporter à ce qu’en dit Serge Quadruppani

L’ évolution de cette librairie et celle de son animateur vers des thèses révisionnistes nous ont laissé un goût amer dans la bouche. Je n’ai aucun scrupule a publier sur mon site des textes qui se trouvait sur le sien. Il s’agira aussi de comprendre ce qui s’est passé. Pour cette recherche j’ai rassemblé des textes publiés sur le net à ce propos.
Voici donc des explications de ce passage d’une position révolutionnaire radicale à la défense de Faurrisson, initiateur de la remise en cause des chambres à gaz, au début des années79/ 80. Ce qui nous intéresse ici, n’est pas de savoir s’il y a eu ou pas des chambres à gaz, mais comment à partir de positions révolutionnaires -type ultra gauche- on peut arriver sous prétexte de liberté d’information, à avoir partie liée avec le reliquat/semence de la peste brune.

La vielle taupe et l’affaire Faurrisson

Chronologie d’une négation

Si vous êtes à la recherche d’arguments "techniques" à propos de cete affaire vous pouvez vous reporter à cette conférence donnée par le Professeur Pierre AYCOBERRY de l’université Marc Bloch de Strasbourg

Un visiteur me signale deux sites utiles à consulter sur ce sujet du négationnisme. En voici les adresses :
"http://www.phdn.org/"
"http://www.anti-rev.org/".

Pour autant cela m’amène à m’interroger sur l’anti-négationnisme que je ne peut m’empêcher de relier à l’antifascisme, et donc à m’inscrire en faux contre ses tenants. Je vais tenter de m’expliquer, tout en sachant bien les risques que je prends. Je crois que l’anti-négationnisme considère la chose comme son tout et non pas comme la manifestation d’un conflit qui se passe ailleurs. L’horreur absolue n’est pas la Shoa mais le système social qui l’a permis, et ce système social, le nazisme est le fruit de conflits nés au sein du capitalisme et de l’impérialisme militaire. Lutter contre le négationnisme sans lutter pour une justice sociale, sans refuser de participer aux entreprises d’aliénation, sans objecter à la violence organisée, est pour le moins un signe d’un grand aveuglement si ce n’est d’une hypocrisie insigne. D’autre part comme l’antifascisme était muet, et l’est resté, quand aux crimes du "communisme" les anti-négationnistes sont singulièrement silencieux vis à vis de la guerre coloniale qui se passe en Israël-Palestine, et encore plus vis à vis des thèses racistes de l’extrême droite juive qui elle suit fidèlement les traces de Jabotinski.